Robin des Bois, la chute
Pérégrinations par Lucie Van de Walle, le 27 novembre 2018

Robin des Bois (Taron Egrton) en version sanglante signée par le réalisateur Otto Bathurst
Pour le film Robin Hood, le réalisateur Otto Bathurst a manifestement voulu coller à l’air du temps. Dûment aménagée, il ne reste pas grand-chose de magique de cette légende de ce Robin des bois qui a fait rêver des générations de redresseurs de torts en herbe. Il ne faut, à aucun niveau, chercher une quelconque crédibilité à cette aventure devenue parfaitement inconsistante.
Rentré chez lui après avoir participé à la troisième croisade Robin des bois, n’est au départ, pas fichu de tirer efficacement une flèche ni de tenir la distance avec les grands méchants qu’il croise, ce qui est étrange pour un futur héros ! Heureusement un coach physique, à savoir un sarrasin qui l’a suivi en Angleterre, va rapido le transformer en surhomme.
Autour de cela, une foule de mégas effets empruntés à tout ce que le cinéma actuel peut produire de boursouflé et de bruyant. Tantôt Robin plane avec son arc, à la manière des héros de films d’arts martiaux, tantôt, affrontant des hommes blindés, il envoie des bombes avec ses compères encapuchonnés.
Pour ce qui est de la douce Marianne, on la retrouve vague cantinière dans une mine de fantaisie dont le seul intérêt cinématographique est d’amener des images incandescentes, genre forge de Vulcain. Donc, mieux vaut prévenir, il n’y a point de forêt de Sherwood à l’horizon et encore moins de plume au chapeau de Robin en raison des accoutrements improbables prévus par le styliste (?) de la production.
La distribution qui contient, entre autres Taron Egrton (Robin) Jamie Foxx (Petit Jean), Ben Mendelsohn (le sheriff), Hewe Hewson (Marianne) est aussi lisse que le film est bruyant. Malgré tout cela, ceux qui, par dessus tout, aiment le spectacle, seront gâtés avec ce Robin Hood bien saignant mais faiblard par rapport à d’autres adaptations pour l’écran.
En salle à partir du 28 novembre
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