semaine 27

Tsar Saltane, le retour !

Pérégrinations par Lucie Van de Walle, le 08 avril 2020

Le Conte du tsar Saltane, récompensé en Russie par le prestigieux prix Casta Diva.

Alors que, comme partout, la saison de l’Opéra de la Monnaie est passablement ébréchée, les amateurs de lyrique peuvent se tourner vers le streaming qui permet de découvrir ou de revoir des productions passées. Plutôt que de charger la barque avec un tas de recommandations intenables, je suggère de retourner vers Le Conte du tsar Saltane . 

Cet opéra de Nicolaï Rimsky-Korsakov (1844-1908), compositeur russe dont on connaît principalement la musique symphonique, clôturait avec panache, la saison 2018-2019. Dans cette production beaucoup d’éléments étaient russes. Bien évidemment la musique, puis l’argument inspiré d’un conte de Pouchkine, Il y aussi le metteur en scène Dmitri Tcherniakov ainsi qu’Elena Zaytseva pour les étonnants costumes bouffants. La distribution qui comptait, entre autres, la basse croate Ante Jercunica; un ténor ukrainien Bogdan Volkov ;  une soprano russe Svetlana Aksenova, s’associait à nos artistes maison qui avaient fait assaut de virtuosité, côté choeurs et orchestre de La Monnaie, toujours sous la baguette de l’exceptionnel Alain Altinoglu. 

Ce délicieux mélange a mené  Le Conte du tsar Saltane   à être nommé « Best new production » de l’International Opera Awards, prix qui sera attribué dans quelques semaines. Par ailleurs, il a récemment été gratifié du prix Casta Diva qui est la plus haute récompense pour l’opéra en Russie. Affaire à suivre.

Pour en revenir au spectacle, le synopsis réunit tsar, tsarine, tsarévitch, soeurs et une tante, toutes bien méchantes et une flopée de boyards. Tous sont mêlés à une triste histoire donc la victime collatérale est le tsarévitch. Il est présenté dans cette production comme un jeune homme autiste trouvant refuge dans les contes. A priori c’est un choix bizarre et un peu trop sérieux par rapport au contexte féérique. Mais cela fonctionne à condition de bien suivre les sous-titres qui permettent de reconstituer le quoi et le comment. 

Le rideau de scène métallique et doré sert de décor de base, à quoi s’ajoutent des dessins qui sont parfois (un peu) animés et dans lesquels les chanteurs sont incrustés. C’est bien réussi. Du reste j’avais en son temps, rédigé une critique plus détaillée.  Voir: https://www.entreleslignes.be/humeurs/pérégrinations/féérie-russe-à-la-monnaie.

Quoi qu’il en soit, les mélomanes trouveront certainement leur compte dans la somptueuse musique de Rimsky-Korsakov, les airs variés, les combinaisons de voix, par exemple celles de la scène du banquet au dernier acte d’un opéra dont le titre complet est  Le Conte du tsar Saltan, de son fils, glorieux et puissant preux le prince Gvidone Saltanovitch et de la très belle Princesse-Cygne

Conte du Tsar Saltane, en ligne jusqu’au 19 avril 2020 : https://youtu.be/SDgYWTyoA6c

 

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