Bouts de chandelle
Edito par Jean Rebuffat, le 02 décembre 2022

Trois fois rien, c'est déjà quelque chose. Photo © J. Rebuffat
L’expression faire des économies de bouts de chandelle indique assez que le problème ne date ni d’hier ni d’avant-hier. En cette période littéralement sombre, elle reprend force et vigueur en raison de la crise énergétique et des mesures prises à l’approche des fêtes de fin d’année, traditionnellement accompagnées d’éclairages luxuriants. Beaucoup de pouvoirs locaux (et d’associations de commerçants) ont annoncé des mesures de restriction.
La question est de savoir, tout en admettant la force du symbole et la réflexion qu’il peut enclencher, si la mesure n’est pas dérisoire, voire contreproductive par la bonne conscience qu’elle peut engendrer. Pour reprendre notre expression, ce seraient plutôt les chandelles qu’il faudrait économiser plutôt que leurs bouts. La débauche de Noël présumée, évidemment, se chiffre au pire, pour une ville moyenne, à la consommation annuelle d’une douzaine de foyers. Il serait amusant de comparer avec l’empreinte carbone des millions de SMS et de messages qui vont être expédiés durant la nuit du 31 décembre 2022 au 1er janvier 2023…
On peut même se demander si le sacrifice de quelques bouts de chandelle n'est pas, même de façon éphémère, un remède à la morosité ambiante.
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