Pendant les vacances, les affaires continuent
Edito par Jean Rebuffat, le 20 juillet 2018

L'heure est aux valises. Vous excuserez la supercherie: non, ce n'est pas le dernier Marc Lévy. Mais le seul dont je dispose à la maison. Photo © Jean Rebuffat
On ne dira jamais assez le supplice de l'éditorialiste qui doit essayer, pendant les vacances, en attendant de zoner lui-même, de trouver quelque chose à dire qui soit à la fois original, percutant, cohérent et sensé. Notez, ce ne sont pas les sujets qui manquent. Brève énumération.
1. Dans l'actu de la semaine, il y a bien eu le sommet d'Helsinki et le would/wouldn't de Donald Trump/Trumpn't. Comme si c'était la première fois que le Potus changeait d'avis comme girouette au vent d'été!
2. Il y a aussi le scoop du Monde avec le barbouze du président Macron, durement sanctionné d'une mise à pied de deux semaines qui l'a tellement laissé sur la paille (le barbouze) qu'il a ensuite fallu lui trouver un logement de fonction quai Branly (non, pas concierge au musée Jacques Chirac).
3. Il y a eu les scènes de liesse des peuples français et belges à la suite de la campagne de Russie et de leurs brillantes victoires footballistiques et les suites du psychodrame belgicain francophobe dont le sieur Quatremer fait son beurre (sa margarine, dirais-je).
4. Rassurez-vous, les bains de mer mortels en Méditerranée se poursuivent, à moindre rythme et plus vers l'Espagne qu'auparavant, et, pendant ce temps-là, alors que le problème décroît, le populisme xénophobe enfle.
5. La mer du Nord, elle, voit ses réserves halieutiques s'améliorer un peu et sur ses rives, le bon sens britannique s'autodétruire sans le moindre humour. Le Brexit finira-t-il en guerre civile?
6. La sécheresse brûle une bonne partie de l'Europe de l'Ouest. Même la Belgique devient torride, qu'en pense Quatremer? (Pardon, cela m'a échappé.)
7. Le sexisme continue à ne pas se la dorer belle malgré l'été. Maintenant que les femmes aiment le football et qu'elles se mêlent aux foules jadis pratiquement mâles, elles persistent à penser que le harcèlement (ou pire parfois) est dégueulasse, preuve que le foot ne détruit pas les neurones de tout le monde mais que la testostérone mal maîtrisée trouve de nouveaux champs d'action.
8. (Et dans les festivals musicaux aussi.)
9. Il y a des régimes a priori sympathiques qui virent au cauchemar comme au Nicaragua ou au Vénézuela.
Avec cela, vous aurez bien assez pour tenir deux ou trois semaines de réflexion profondes comme un roman de Guillaume Musso ou de Marc Lévy, aussi vais-je vous laisser méditer en allumant le barbecue ou en rangeant les serviettes de plage et vous fixer rendez-vous au 10 août (sauf urgence) où je pourrai vous parler une fois encore des errements de Donald, d'Emmanuel, de Théo et des autres – voire même, après avoir évoqué les vacances, d'un thème inépuisable et qui renouvellera tout, soyons-en sûrs: la rentrée.
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