Le dernier gag de Donald

Il est assez étrange de comprendre la stratégie de défense de Donald Trump face aux multiples procès annoncés si l’on oublie d’une part des puissants le classique sentiment d’impunité (ou à tout le moins celui d’être sinon au-dessus mais à côté des lois, comme si elles contraignaient tout le monde sauf eux) et de l’autre, que précisément cette accumulation lui est bien pratique pour sa théorie du complot politique et de l’acharnement judiciaire. Mais même si l’on tient cela en compte, on reste surpris de le voir tantôt injurier, tantôt menacer les juges qui s’occupent de ces manquements systématiques à ce qui au fond était son devoir: respecter plus que n’importe qui aux États-Unis dont il était le président et qu’il veut à nouveau gouverner.

La coupe était tellement pleine qu’elle a fini par déborder. Lors du procès en cours, à savoir celui d’une tricherie supposée sur la valeur de son patrimoine, surévalué pour obtenir des prêts bancaires, il a fini par recevoir un gag order, ce qui n’a rien de drôle, bien au contraire: il s’agit d’une interdiction de commenter la procédure ou d’émettre des avis sur la personne des juges. Le gag order est une mesure rare visant généralement des caïds mafieux.

Peut-être dès lors n’y a-t-il au fond pas lieu de s’étonner…