dans les pauvres chambres intérieures
Les articles de Le Chant la vie
L'homme dont le pied gène le passage parle
je ne sais pas de meilleure façon d'être que la poésie
De quoi est fait le lendemain
C'est moi, David, exactement Daoud. Né à Namur le 27.08.71. Je ne sais pas trop où j'en suis pour l'instant.
Je n'oublie jamais un visage
il s'assied en vitesse devant sa table
et s'empare de l'ordinateur sur lequel il souffle pour en activer les braises
parce que dans la cuisine de ses rêves
quelque chose est sur le feu : le contexte matériel
À cinq heures du matin, dans le miroir d'une chambre d'hôtel minable
Union royale d'aristocrates usés dont les uns marchent sur les pieds des petits enfants, les autres font de la moto, du ski de fond en Autriche, de l'outrage, de la triche, mais personne du vélo.
Lever de la reine lune
et je crée des écrits et dans la craie je crie
dans la craie des serrures et dans le soleil gris
sous les portes fermées je murmure en glissant
Quatre sonnets
Chemin nocturne
mais je devine le temps qui vente
derrière la fenêtre fermée
La fillette au gant de boxe
te voilà partie pour des châteaux en Espagne
au ciel du soir doucement les étoiles gagnent
vers les hauts bleus et pâles
Rêver à l’épreuve du jour
étés perpétuels ô villes imaginaires
et nous attendions la victoire des anges
on dirait que rêver parfois nous dérange
et le jour devint la nuit qu’échangèrent
Aubes
aigrette cendrée du faubourg
dans le gris sale des grandes villes
voilà que l’hiver à la bourre
Calmes et frais

Enfants enfants les nuits sont brèves il faut rêver les plus longs rêves Photo © Jean-Frédéric Hanssens
enfants enfants les nuits sont brèves
il faut rêver les plus longs rêves
nous étions quatre pauvres zigues
La branche lente de l’amour
dans l’avenue des catalpas
te le rappelles-tu ou pas
Théâtre
sur le fauteuil en osier un peu usé défait
quelques vêtements comme des gestes posés
dans la lumière aiguë de la nuit
Du bonheur et rien d'autre
tes yeux tes yeux sont la blessure
de ton âme secrète et tendre
de ton cœur qui vient sous la cendre
couver tes mots à démesure
je dis les mots de mon bonheur
un soupir ou comme un baiser
comme une aurore déposée
un souvenir bleu de rose et
comme une brume une rosée
Le prophète
c’est de mon cœur saignant la réalité pure
je porte ainsi mon sang dans l’ombre des secrets
j’ai rêvé d’un soleil dessiné à la craie
j’ai marché avec ceux qui firent ce qu’ils purent
Comme la vie serait si belle sans vous
je vous dirai le crève-cœur
nous ne voulions que le bonheur
comme l’aube aux premières heures
comme un rêve à rêver en chœur
le vin sur la table le pain
les enfants jouent à la marelle