Photo © Jean-Frédéric Hanssens
je ne suis pas de ces maisons couvées
je suis de celles où vient le vent
où le vent qui s’assied pleure en lisant le journal
allez allez tournez manèges l’amour est l’alcool le plus fort
Les articles de Le Chant la vie
je ne suis pas de ces maisons couvées
je suis de celles où vient le vent
où le vent qui s’assied pleure en lisant le journal
allez allez tournez manèges l’amour est l’alcool le plus fort
nids d’oiseaux perdus dans les amandiers
que n’ai-je d’amour plus souvent mendié
de mes mains absurdes naissent les rêveurs
« J’aime le chocolat chaud
La vanille
L’Espérance et les voiliers étranges »
Jonathan Stone Engelinus
l’avion du haut du ciel file sur la nuée
quand vient la fin d’une histoire
que les frissons se sont éteints que les étoiles pâlissent
quand le corps a cessé de concurrencer la lumière
quand tu dis viens à ton ombre plutôt qu’à l’amant
Túria le fleuve que ne boit pas le ciel
je traverse la ville méandre de lumière et de vent
chemin ocre du soleil qui fait rêver les oiseaux
les murs blancs des grandes portes de la ville ancienne éclatent
ainsi au milieu des terres
parmi les fleuves qui descendent le long des collines
au milieu des trombes d’oiseaux qui piaillent et survolent
les forêts immenses et bleues
te souviens-tu les nuits
ne s’épandaient que vers le milieu du soir
sur les villes pleines de haine et de peur
enfants qu’avez-vous perdu de vous-mêmes
femmes qui portiez le souci de la vie
en ce temps-là les hommes
dansaient savaient aimer
les cieux avaient un air de bijou argentin
mon dieu j’ai perdu le chemin de l’ivresse
allongé dans l’herbe coupée de la nuit
je suis ami avec le vent
nous courons dans les rues où viennent mourir les hommes nus
nous courons sur les plaines où les arbres plats remplacent le ciel
j’ai des souvenirs d’été
la femme froide court dans le bleu du ciel
elle est couchée comme un aveu
et roulent au-dessus d’elle les oiseaux dérobés du désir
voilà les rideaux du monde qui s’ouvrent sur ses pensées
elle dit je suis seule
Quand j’étais petit, plongé dans des livres d’Histoire pour enfants de mon âge, j’apprenais confusément qu’il y avait eu des pays, des sociétés, où les femmes, les hommes, les enfants, vivaient dans la brutalité, la guerre, la pauvreté, la mort.
Salut, je lance un financement participatif pour rééditer mes premiers poèmes, parus il y a quarante ans, dans les recueils "Dormir" et "Al Majnûn".
Les enfants de Seth
ainsi au milieu des terres
parmi les fleuves qui descendent le long des collines
au milieu des trombes d’oiseaux qui piaillent et survolent
les forêts immenses et bleues
Je ne suis pas un bon critique. Je cherche partout les aventures et la folie.
Poème écrit pour être lu à la deuxième rencontre euromaghrébine des écrivains, à Tunis et Kairouan, en novembre 2014.
non je n’irai pas dormir
la nuit est une putain froide et belle comme le gel
la femme froide court dans le bleu du ciel
elle est couchée comme un aveu
et roulent au-dessus d’elle les oiseaux dérobés du désir
il fait si chaud ce soir la vie semble si belle
pour ceux qui dansent
pour ceux qui s’aiment
Bien sûr que j’ai été amoureux d’un garçon coiffeur. J’étais, à cette époque, il y a longtemps, extraordinairement mince. J’avais ce charme des gens qui se fanent passés les trente-cinq ans. Une rosée.
Au milieu des années septante de l’autre siècle, les pédés de Bruxelles cessèrent de se terrer dans le fond des parcs publics et des appartements où on trouvait des boîtes de nuit clandestines.