fleur de rêveurs rose des vents
tu te souviens de moi souvent
Les articles de Le Chant la vie
fleur de rêveurs rose des vents
tu te souviens de moi souvent
aveugles de leurs yeux de marbre
ils ne regardent qu’en dedans
nous sommes au désert comme l’arbre
sur ce banc je suis seul et nu
devant les rideaux qui s’effacent
toujours perdu et revenu
VSP Bruxelles gère aujourd'hui deux occupations: l'une à Ixelles, 47 rue Fritz-Toussaint; l'autre à Molenbeek, 45 rue Vanderstichelen, où il reste une trentaine de personnes, avec des femmes et des enfants.
jardins du bord du temps qu’avez-vous de si beau
vous êtes tels que sont mes ornements verbaux
pleins de jasmin où l’air est sucré couleur d’ambre
et vous donnez toujours aux fenêtres des chambres
petit homme musculeux qu’attends-tu de la vie
j’ai une rose à dépenser tu le sais bien
parle à la nuit car c’est permis
dans la musique des nuits blanches
de parler au ciel où est mis
l’habit des rêves et des hanches
dans la fumée bleue des cibiches
naissent des sirènes onduleuses
des oiseaux flamme et des biches
et les ruelles crapuleuses
entre mes mains faites d’argile
la terre ne donne plus de vie
malgré mes mains fortes agiles
je n’ai plus que mortes envies
les poumons panés de la ville
crachent des êtres noirs et vils
du moins c’est à ce qu’il te semble
pourtant ces gens-là te ressemblent
L’arcade des mains coupées.Cinquantenaire 1999 © Roger Somville avec l'aimable autorisation de Claire et Marc Somville
sous le ciel perfusé gris de la métropole
par un été défait sans éclat sans mémoire
on voit les effigies de ce roi Léopold
écraser de leur poids le cœur de l’homme noir
se fait un moment de silence
entre l’abeille et le vent sombre
un moment où le cœur qui lance
et le pouls se lovent dans l’ombre
le beau gazouillis des oiseaux fouille les combles de la nuit
dans le noir décidé du ciel c’est l’aube qui s’épanouit
et la fumée des cigarettes rivalise aux brumes portées
les beautés presque nues les garçons tout bronzés
rêvent aux amours bleues à leurs tendres baisers
sur la plage où se vêt un vent de longue haleine
et les mouettes planent en la nuée de laine
Serge avait commencé à écrire des poèmes inspirés par quelques unes de mes photos qu’il avait choisies. Il m’avait dit, dès que les poèmes écrits en regard des dessins de Roger Somville sont terminés, je poursuis avec « Chemins noirs ».