La femme zanzibari est l'avenir de l'île?
Question d'optique par Jean-Frédéric Hanssens, le 21 janvier 2017
C'était dans une ruelle de Zanzibar City en juin 2013. J'avais repéré cette affichette publicitaire, provocante dans un pays où les musulmans tentent d'y imposer la charia. L'islam radical y est enseigné par le cheik Zakanzami Alid Ramdan dont le but est d'interdire toute autre religion sur l'île et d'y appliquer la décapitation, l'amputation et la lapidation. Les trois mamelles de la charia pure et dure. Les femmes sont en première ligne et elles le savent. Comme par exemple, le fait qu'elles peuvent participer aux scrutins électoraux , à condition de voter comme leur mari. Sinon, ceux-ci peuvent demander le divorce.
Mais, contrairement à tout attente, depuis avril 2016 et après un travail intensif de Farmer Field Schools, soutenues par le Fonds international de développement agricole (FIDA -ONU), et grâce à près de 1200 établissements, les femmes sont traitées comme les hommes au travail, à la maison et au sein de leur communauté. Il y a 3 ans à peine, on n’aurait jamais pu voir une femme gagnant son propre salaire ou prenant une décision dans son ménage. Ces initiatives sont un frein efficace à l'extension de l'islamisme radical sur l'île par l'émancipation féminine.

Photo © Jean-Frédéric Hanssens
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