semaine 20

Couleurs et lumière

Question d'optique par Jean-Frédéric Hanssens, le 22 décembre 2017

C'était au détour d'une ruelle de Jaisalmer le 20 mars 2008, lors de la fête de Holy, ou fête des couleurs pour célébrer l'arrivée du printemps et de la fertilité. Partout en Inde, après l'allumage d'un feu qui rappelle la crémation de la démone brûlée par Vishnu, les gens participent le lendemain, au jour de Rangapanchami.  Les Indiens, surtout les jeunes habillés de blanc déambulent dans les rues armés de pigments de couleurs qu'ils projettent sur leurs voisins immédiats. La couleur verte signifie l'harmonie, le bleu la vitalité, l'orange l'optimisme et le rouge, la joie et l'amour. L'usage veut que la personne s'excuse après avoir sacrifié au rite coloré, par un "Bura na mano, Holî" (ne soyez pas fâché, c'est la Holi). On s'invite alors à partager des plats spécialement préparés à cette occasion.
Selon la tradition, c'est le jour où l'on fait abstraction des castes, ce qui donne le droit d'insulter tous ceux devant qui un homme ou une femme d'une caste inférieure a du s'incliner durant toute l'année.
Une fête, qui chez les plus jeunes, se traduit de plus en plus, malheureusement, par de l'agressivité générée par l'attrait de l'argent facile à gagner. Sur cette photo, c'est après d'âpres négociations que j'ai échappé in extrémis aux jets de couleurs. D'habitude, c'est contre rouppies sonnantes et trébuchantes que vous éviterez d'y passer. Bonnes fêtes de la lumière, en ce jour de solstice.

photos: 

Jaisalmer Photo © Jean-Frédéric Hanssens

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