La censure me tuera… (et l'humour aussi)
Le 21 janvier 2020
J'ai été censuré plusieurs fois dans ma vie. Pour ne pas nuire à la réputation des responsables, je tairai les noms.
Et ça recommence. Je m'étais inscrit sur Facebook au groupe fermé « Réhabilitation de la langue française » (plus de 3000 adhérents). Le titre aurait dû m'avertir. D'abord on ne réhabilite pas une langue. Ensuite, dans ce cas, « réhabiliter le français » voulait signifier débarrasser notre langue de tout ce qu'elle a intégré depuis disons quelques décennies comme ouverture aux innovations et une tolérance plus grande aux variations orthographiques et autres.
Mais voilà que récemment les responsables invitent les participants à ne plus évoquer des hommes ou femmes politiques ni les partis dans leurs messages et que, si vraiment on ne parvient pas à les éviter, de flouter carrément leurs noms. Par exemple, si l'on parle de Macron, il faut le faire disparaitre derrière un nuage gris. Et même si on évoque la loi Toubon, ce dernier serviteur de la langue française n'a pas droit à la visibilité dans un message. Cette exigence n'est pas mise en débat mais introduite dans le règlement.
Chez moi, mon bon sang et mon bon sens n'ont fait qu'un tour. J'envoie donc au groupe cet encart pour publication (voir ci-dessous).
Évidemment, il ne sera pas publié. Mais on ne m'en avertira pas (c'est la mode dans ce groupe).
Donc, en plus, les gestionnaires n'ont aucun sens de l'humour ni certainement aucune capacité d'autodérision. Je sais, c'est, parait-il, réservé aux Belges.Mais moi, par exemple, je ne suis Belge que par accident, alors j'ai toujours pensé que c'était une capacité que l'on pouvait acquérir.
